Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Musique Marocaine
Musique Marocaine
Publicité
Archives
Derniers commentaires
18 août 2005

Musique Gnaoua

marocCe sont généralement les descendants d’anciens esclaves issus de populations originaires d’Afrique Noire. Les Gnaoua qui se sont constitués en confréries à travers le Maroc sont des maîtres musiciens, des joueurs de crotales, des voyantes, des médiums et des adeptes. Ils pratiquent un rite de possession syncrétique, où se mêlent à la fois des apports africains et arabo-berbères, pendant lequel des adeptes s’adonnent à la pratique des danses de         possession et à la transe. Ce rite de possession, qu’ils désignent par le terme dmaroc1e " derdeba ", se déroule la nuit. Il est animé par un maître musicien accompagné de sa troupe, par une voyante affiliée à la confrérie des gnaoua et ses assistantes. Cette cérémonie nocturne comporte une partie profane destinée au divertissement pendant laquelle il n’y a pas de transe et une partie sacrée durant laquelle sont invoqués des saints et des entités surnaturelles (mlouk). Les instruments utilisés pendant ces cérémonies rituelles sont un luth tambour à remaroc2gistre bas (guembri) et des crotales (qraqech). Les tambours ne sont utilisés, chez le Gnaoua citadins, que pendant le cortège qui précède le rite de possession. Le terme Gnaoua est un terme générique qui inclut les membres animateurs de la confrérie comme les maîtres musiciens (maâlem), les joueurs de crotales (qraqeb), les voyantes-thérapeutes (tallaâte et chouwafate) et les adeptes affiliés à la confrérie.maroc3

Les activités des Gnaoua, qui sont à la fois musicales, rituelles, initiatiques et thérapeutiques, unissent en un ensemble spécifique et harmonieux les apports culturels de l'Afrique Noire et de l'Islam.

maroc4Le rite de possession que célèbrent les Gnaoua est au coeur de leurs activités multiples. Il est appelé derdeba et se déroule la nuit (lila) d'où son appellation lila de derdeba. Il est conjointement animé par un maître musicien à la tête de sa troupe et par une voyante qui en régit les accessoires et les vêtements rituels nécessaires. Durant la célébration, le maître musicien, à l'aide d'un luth-tambour à trois cordes (guenbri) appelle, par l'entremise de dmaroc5evises chantées et en brûlant des encens, les saints et les entités surnaturelles (mlouk) à se présenter afin de prendre possession des adeptes. Ceux-ci, une fois "habités" par ces mêmes entités, s'adonnent alors à la transe.

Ce rite de possession, qui a sa propre originalité, fait cependant partie d'un ensemble plus vaste avec         lequel il présente certaines analogies, comme le bori des haussa (Niger), le diwan de Sidi Bilal (Algérie), le stambali tunisien, le zar éthiopien et soudanais, ainsi que le candomblé brésilien et le vaudou haïtien.

*********************************************************************************

Extrait de Musique Gnawa

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité